Se lancer dans un projet tel que la réalisation d’un livre est toujours passionnant. Il ne suffit pas d’en avoir envie et d’être persuadé que c’est une bonne idée, il faut arriver motiver et mobiliser des partenaires. En gros et pour faire court, il faut surtout trouver des sous et du soutien… Une affaire à suivre.
L’histoire des Embetschés est romanesque à plus d’un titre. Dominique Schmitt passionné….
Dans Apiculture il y a aussi Agriculture…
Le nouveau Magasin de producteur à La Bresse. « Paysan Direct«
BIOCOOP Epinal
Démarche active de consommer mieux et en famille…
Evidement qu’il me fallait raconter la ferme auberge du Felsach sur ce projet. Déjà parce que j’y monte depuis plus de 40 ans avec toujours autant de plaisir et maintenant de souvenirs et puis parce que le décor est juste magnifique. L’auberge domine le col d’Oderen, trait d’union entre l’Alsace et La Lorraine. D’un coté la vallée de la Thur et de l’autre Ventron et la vallée de la Moselotte.
…le lait provient du GAEC du PERHY à quelques centaines de mètres en contre bas, où Jean Philippe Remy, le compagnon de Justine élève des vaches qui produisent le lait des Yaourts… J’espère que vous me suivez….
De la graine à l’assiette. Justement ! Anne Jacopin et son blé 2024
Au GAEC du Haut des Hayes de la famille Claudel, le bon sens paysan prend toute sa signification. Jean-Pierre le père sait comme son père avant lui, tout faire ou presque. Ses fils Christophe et Léo présents sur l’exploitation continuent l’histoire accompagné de Francine, la maman
Dans mon aventure avec les gens de la terre l’apiculture occupe une place à part.
Le pain du « Gab » incontournable. Grégory et son équipe illustrent parfaitement la démarche de travailler avec de bons produits. On retrouve ses pain dans plusieurs boutiques de producteurs.
Si tes parents ont grandi dans une ferme alors il y a de fortes chances que tes vacances, tes dimanches, ta jeunesse tu les passes aux culs des vaches et comme tu n’as rien vu d’autres alors tout va bien.
Tout le monde se réjouissait de la fin des foins autour d’une grande tablée de beaux-frères et de tantes, les regains n’étaient pas loin. Les plus grands avaient droit au vin de groseille, et nous c’était le traditionnel « Sic citron, sic orange », une limonade colorée dont on se souvient toute sa vie. S’en suivaient rapidement les patates à arracher, il était alors temps de tuer le cochon. Puis bien sûr, couper du bois de chauffage sauf les jours de chasse en regardant tomber les premiers flocons. L’hiver dans les Vosges était bien marqué, froid et long, mais c’était la promesse de printemps lumineux et d’une nouvelle année pareille à la précédente ou presque…
Avec les cousins on aimait beaucoup ces gros nuages noirs et les pluies du samedi matin. C’était l’assurance de s’échapper dans la forêt toute proche et d’échapper surtout à la mission du râteau. Les hommes râlaient et picolaient gentiment à la cuisine, les sœurs et belles sœurs rougissaient et riaient de bon cœur dans une pièce du fond. Ma grand-mère épluchait, inlassablement face à mon grand père, en silence.
Chez les paysans la vie est faite de saisons, de labeurs et de saveurs…
Après des années de reportages autour et avec le monde paysan, des producteurs, éleveurs, maraichers le projet d’un livre m’est parût incontournable. Ces femmes et ces hommes, sur le terrain tous les jours pour nous offrir des produits de qualité, j’ai eu envie de les rassembler dans un livre. Sortie prévue. Printemps 2025…
Le Bon sens paysan, il est plein de dictons qui racontent et image parfaitement vies et coutumes de la profession. « C’est en été qu’il faut faner » « Faire avec ce que l’on a et pas avec ce que l’on a pas «
Le maraichage est sans doute le plus riche en couleur mais aussi le plus rude. La terre est toujours basse pour les jardiniers
Du fond de la plaine des Vosges, à deux pas de la Meurthe et Moselle aux contreforts du massif vosgien, coté alsacien, j’ai rencontré et rassemblé de belles histoires.Comme par exemple, Anne du coté de Juvaincourt.
Emilie Pierrevelcin fille de Hubert tient avec son associé Simon la petite ferme sur les hauteur de Lapoutroie. Elle produit un munster délicieux. Emilie aime et soigne ses vaches comme son chat ou son chien …
Le jardin de Bernadette. Incontournable…
Alain au milieu des fleurs de Monarde, Emilie et ses brebis. La même passion les anime.Vivre avec la nature et au milieu du vivant.
Elles, ils m’ont raconté, se sont confiées sur leurs métiers leurs journées, leurs vies
Mais aussi et bien sur il est question de gastronomie, de gourmandise et de manger mieux et pas loin. De la graine à l’assiette…
Maison de La Bresse du 9/09/ au 5/11/2023, en compagnie de Francis Cuny L’histoire continue.
Réflexion triste d’un baladeur des forêts…
D’un bout à l’autre de la filière c’est discutable. Parfois exemplaire mais parfois mauvais. Il n’y a pas besoin d’être ingénieur pour s’en rendre compte. La monoculture évidement que c’est mauvais et pas que pour les forêts. Imposer des essences d’arbres à des horizons sur 70 ans c’est de la science fiction. Les coupes à blanc, c’est une blague. Des scieries monstrueuses qui avalent 100 grumiers par jour c’est comme les fermes de 1000 vaches. C’est n’importe quoi et ça tue toutes les petites scieries ou les petites fermes. Il faut adapter la scierie à la forêt et non l’inverse…. Il faut adapter notre consommation à la forêt et non l’inverse. Nos sociétés sont orientés vers le productivisme. Consommer et produire toujours plus, comme si c’était une évidence incontournable. La seule et unique solution possible…
Les grosses scieries correspondent au model économique actuel. Elles sont à l’image de nos sociétés, une sorte d’agriculture intensive de la forêt. Nous autres consommateurs par notre mode de vie contribuons à cette situation …
Le Lido, un établissement incontournable sur Gérardmer.
Mon vieux sapin
Futaie régulière ou irrégulière, choisir son camp ?
La phrase clé: Il faut adapter la scierie à la forêt et non l’inverse… Une futaie régulière d’épicéas ou en monoculture = biodiversité altérée, sols et paysages dégradés. La porte ouverte au maladies tel que le scolyte. Système de plantation utilisé uniquement pour son rendement à court terme. A contrario, une fûtée irrégulière offre un étagement d’arbres de composition et d’âge différents. Avantages : coupes rases inutiles ; forêt toujours couverte et accueillante ; érosion limitée ; épidémies végétales minimisées. Avec la fûtée irrégulière, la forêt, mélangée, retrouve une certaine naturalité et conserve sa biodiversité. Les plans de reboisement qui arrivent au lendemain des coupes à blanc ne vont pas du tout en ce sens. La vision forestière des donneurs d’ordres sont celles de champs de maïs … dicté par l’industrie. Ne nous voilons pas la face … Le système de futée irrégulière fonctionne très bien et devient rentable à long terme à condition d’adapter la scierie à la forêt.
Mourir au milieu des siens
Monoculture d’épicéa
Chasseuse cueilleuse
Xylolab à Epinal du 12 Avril au 30 mai 2023
Il faut aimer les arbres…
Les grands Douglas…
A deux pas d’Epinal, une énigme. Des forestiers ont volontairement laissé vivre un bosquet de Douglas. Ils sont beaux grand et fiers. C’était une bonne idée. C’est devenu un lieu de balade et de contemplation. Les grands douglas » de la F.C. d’Epinal ne sont certainement pas les plus hauts et plus gros de France. Si on est loin des champions , l’ensemble qu’ils forment bien serrés, donne à l’endroit, la magie nécessaire à vous transporter dans un monde imaginaire enivrant. Le spectacle est saisissant à chaque saison, et quelque soit le temps, il varie jouant avec les couleurs et la luminosité du moment. Nord-Américain d’origine, c’est un immigré qui a servi et sert encore beaucoup au reboisement forestier. Il a été introduit en Europe dès 1827 par le botaniste David Douglas, et en France à partir de 1842. Ceux ci localisés en bordure de la parcelle 29, ont été plantés en 1880. Le sentier qui démarre aux pieds de ces 8 géants vous mène, une cinquantaine de m plus loin au 9 ème douglas, qui est le plus imposant avec 1,52 m de diamètre. Etant isolé et donc manquant de concurrence, il demeure le plus petit en hauteur (44 m).
Mono et Culture sont sur un bateau !
Non ce n’est pas au Brésil ou en Roumanie, c’est dans le Morvan et dans le Limousin mais aussi dans les Vosges ! La monoculture, les coupes rases… L’industrialisation systématique de la forêt. Une phrase que j’aime « Si on plante c’est qu’on s’est planté »
Pour une fois, le bois travaillé autour d’un beau projet. « Hêtre une planche »
Comment raconter de façon, un brin humoristique, le destin d’une planche de hêtre. Au départ un projet vertueux, produire et fabriquer en circuit court des planches de dégustation de gastronomie. Un arbre coupé dans la région, une scierie en Hautes Saône, un artisan menuisier à Liezey, et pour le coup, un boucher traiteur de La Bresse. Mes deux complices Sara et Muriel pour porter la vidéo et le paysage vosgien comme décor… Silence on tourne ! La vidéo fut présentée au SIHRA de Lyon.Et l’entreprise à l’initiative du projet :ARD’TIME
Tout y est raconté, expliqué avec bienveillance.
Un joli film qui explique le monde de nos forêts et les défauts de nous, les hommes…
La Chasseuse cueilleuse, le cri silencieux…
Egérie d’ une cause qui me porte et m’anime depuis longtemps, la Forêt sauvage et la sauvegarde de la biodiversité. Née d’une rencontre improbable et furtive, la jeune femme a tout de suite endossé le costume et sut traduire mon message. La séance photo fut improvisée dans une clairière, avec comme seul décorun feu fumant quelques branches et des peaux de bêtes comme seuls vêtements ou couchage. Les photographies de ce reportages furent décriées à leurs débuts, puis le message fit son chemin. Le cris silencieux de cette femme interpelle aujourd’hui, cette chasseuse cueilleuse est au centre de l’expo. La forêt est en danger, la nature est en danger, elles souffrent, les femmes souffrent également. Merci C. de ton implication et bon vent à cette expo…
Exposition au Quai Alpha à Epinal
Vernissage le 22 novembre.Le Quai, n’est pas une salle d’exposition mais plutôt un lieux de rencontre, une ruche, un incubateur, une communauté. Cela me convient parfaitement. Après quelques déboires, un passage assez discret à l’ ECSP de Cornimont, je peux enfin présenter cette exposition qui se veut militante, itinérante et évolutive. Merci à l’équipe d‘ »Alpha » de m’accueillir.
Juste à coté de la gareà Epinal
Retour d’expérience…
Il y a 50 ans, mon père hérite d’une parcelle de terrain en montagne, un hectare de terre pauvre et rude. Il décide, parce que c’est la mode de l’époque d’y planter sur 5000 m² des épicéas. Il a fallu les arroser et les protéger, encore et encore, j’avais dix ans je m’en souviens très bien. Sous ces arbres en rangs d’oignons rien de vivant, pas de flore ni de faune, une terre acide, une mauvaise érosion et des terres ravinées. NUL ! Plusieurs sécheresses, d’étés secs et le scolyte en sont venus à bout. Jeu set et match. Par contre, sur les 5000 m² restant mon père décide de n’y rien faire. « Ça finira bien par donner quelques chose…, » Il restait quelques arbres adultes qu’il décide de laisser vieillir. Une belle idée toute simple. Aujourd’hui la parcelle de rien est un petit bois riche de beaucoup d’essences d’arbres, il y a des insectes, des oiseaux, des animaux petits et très grands des fleurs avec des papillons et des arbres morts qui nourrissent les vivants. La température en été reste plus fraiche grâce aux feuillage, aucune maladie et le sol est riche également d’une micro faune indispensable. Qui peut savoir sauf la nature de quel bois seront fait nos cercueils dans 80 ans !
Autre histoire, pas très loin… Ne pas se fier au apparences…
2/3 ans après les attaques de scolytes, une parcelle qui semble abandonnée, oubliée Rdv dans 10 ans comme disait Bruel ! 2/3 ans après les attaques de scolytes, le vent ayant fait son œuvre il a laissé un mikado infranchissable. De partout des petits épicéas, érables, colonisent les lieux et se nourrissent de la décomposition des arbres morts, et que dire des animaux qui y vivent. Conclusion… Et cela n’engage que moi, mieux vaut ne rien faire et laisser le temps et la nature décider !
Une exposition au milieu de lieux de vie et de travailUne des photos emblématique de l’exposition; une chasseuse cueilleuse revisitée. Julia et StéphanieUn cœur de scolyte découvert par hasard lors d’un vol de reconnaissance en drone Les photos sont à découvrir, disséminées un peu partout dans le bâtiment.28 au totalUne vision contemplative (il en faut) de la forêt du coté du Val d’ Ajol.Les acteurs de la forêt, volontairement mis en lumière. Anthony ClaudelJean Houbre, comme mon frère, en action avec son filsEscalier Morel La Bresse, le bois valorisé, marié
Génèse du projet
Ayant grandi à coté d’une scierie au son si particulier de son haut fer, entre le ruisseau et le bois, photographier la forêt allait de soi. Photographe mais aussi ébéniste, ornemaniste ou constructeur de cabanes, un appareil d’une main, une gouge de l’autre, j’ai navigué d’une passion à l’autre toute ma vie, l’histoire n’est pas terminée… Mon père, lui, travaillait à la scierie du village, il était sagard comme on dit par ici. Il sentait bon la résine en rentrant le soir d’une journée, à scié des m² de sapins ou d’épicéas. Le décor est planté et je l’ai bien soigné, en plantant et repiquant des centaines d’arbres ou que je vive.Rien d’étonnant donc qu’ aujourd’hui je photographie encore et encore tous ce qui tourne autour.Rien d’étonnant non plus que je me lève et m’insurge dés qu’on dépasse les bornes et la clairière. Touchez pas à mon arbre…
Mon vieux sapin, à l’angle d’une parcelle, la haut à Beaudimont, héritage. Terre de mes aïeuxet terrain de jeux de mon enfance.Une cabane à la clairière aux cabane à Bol d’Air La Bresse. Expérience
Nous venons tous du ventre d’une femme, la forêt est notre berceau.
Méditation chamanique ou sylvothérapie. Etre dans une forêt ou à proximité d’arbres aurait un effet bénéfique ? Sans entrer en méditation, se trouver sous des arbres centenaires en pleine nature est évidement très positif à notre santé.
De nos jours, systématiquement, les forêts sont vues et considérées malheureusement comme un vulgaire produit. L’ arbre une fois « récolté », pour ne pas dire abattu, trouvera un autre destin que de vieillir paisiblement, il sera bois. Faire du feu et des armes, cuire ses aliments, construire des cabanes, des ponts, des bateaux, des instruments de musique, des maisons en bois toujours plus grandes donnèrent aux hommes une raison de vivre, un métier, un couvert, un avenir. La vie et la survie des chasseurs cueilleurs dépendaient entièrement et uniquement de la forêt. Rien a changé vraiment, l’avenir et peut-être même la survie de l’homme est intimement liées à une gestion intelligente de la forêt, qu’elle soit d’ici ou d’ailleurs.Il est alors question de biodiversité. Nous sommes La biodiversité.Cette chasseuse cueilleuse crie son désarroi. Une société qui ne respecte pas les femmes et la forêt est une société qui va mal. Le Cri silencieux…
Merci à toi, Charlotte de ton implication et de ta confiance dans ce projet et d’avoir endossé le rôle de cette chasseuse cueilleuse revisitée. Son cri silencieux n’a pas d’écho…
Le bois et l’Homme ou l’industrialisation systématique de la forêt
Ma démarche est déjà et surtout photographique. Je n’ai pas les compétences que certains se proclament et n’ont pas forcément, je regarde et je photographie. L’histoire, le temps qui passe et les rencontres me montrent que les sachants et autres technocrates, générations après générations recommencent les mêmes erreurs. Pour faire court, les décisions sont toujours économiques et c’est bien là le problème. On confond souvent la forêt et le bois. La forêt et les arbres sont des êtres vivants, le bois est un produit de consommation comme le plastique, (pétrole) ou l’ acier. Noble bien sûr, mais cela reste avant tout un produit de consommation. Cette exposition est donc là pour ouvrir des débats, comprendre et expliquer, donner la parole à toutes et tous, éduquer les enfants sous forme de rencontres. Sur ce sujet où la vie d’un arbre se compte parfois en siècles, personne ne détient la vérité. L’humilité est de rigueur.
« Seule l’utilisation accrue du bois dans le Bâtiment est en mesure de sauver les forêts du monde », disait Julius Natterer, professeur.
Suivi de Chantier DECOBOIS Charpente en mélèze. Decobois Chalets
Résilience, un terme devenu à la mode
A peine quelques jours après les incendies du mois d’Aout, la nature revient, enfin, les fougères reviennent. Faut-il s’en réjouir ?, sans doute... La résilience de la nature est surprenante, mais ne doit pas nous satisfaire. Le feu, c’est la mort de tellement de vie que seule fougère ne pourra pas remplacer.
Le feu du Ménil a beaucoup touché les esprits. Il a plu depuis, que reste-il des émotions du moment ?Bord de route, secteur de Vagney, aussi touché cet été.Au départ une petite fougère…
Les Vieilles forêts… (Source REPORTERRE)
Le bois mort, c’est la vie. Le sentier a disparu et les rayons du soleil peinent à percer l’épaisse canopée. Il faut progresser à tâtons sous un manteau de verdure, et s’enfoncer encore plus profondément dans les bois. La terre est meuble, le sol parsemé de troncs moussus, tombés au fil des tempêtes. Dans les rares puits de lumière, des ronces gagnent le terrain. Au loin, une grive musicienne répète ses trilles flûtés, cachée dans les branches d’un grand hêtre, couvert de lierre. Ici, le vivant semble se déployer en toute liberté, de manière spontanée, avec toute sa puissance et sa vitalité.
La déforestation humaine sur le globe ajoutée au réchauffement climatique laisse peu de place à l’optimisme. Cette carte « vieille » de 4 ans nous montre la pression humaine sur la forêt qui n’est vue que sur un coté productiviste. Triste réalité, mais qui n’a rien à voir avec le réchauffement climatique… Cela me fait penser à un fumeur invétéré, asphyxié d’avoir trop fumé qui continue malgré les avis de ses proches et de son docteur. Heureusement la forêt et les poumons sont résilients. Il suffirait de moins exploiter et de moins fumer pour que les choses « rentrent dans l’ordre ». Mais l’humain est ainsi et on est tous coupable…
Un monde sans pétrole sera un monde démondialisé… Encore une phrase qui en dit long, ou pas assez. Et la forêt et l’eau dans tout ça…
Exposition, accrochage.
Ce matin à la fraiche, accrochage de l’exposition à l’ ECSP à Cornimont. Ouverture officielle Vendredi 2 septembre. Comme je l’avais déjà précisé et proposé, cette expo se veut militante, évolutive et itinérante. Militante, afin de proposer des réflexions sur des sujets d’actualités autour de la forêt. Evolutive parce qu’elle sera modifiée et surtout augmentée au fur et à mesure des lieux ou elle sera déposée et proposée. Enfin, itinérante, parce qu’elle pourrait voyager. Novembre, elle sera à la Bresse.
Moment important d’une exposition photo, le tirage. Sur le secteur de la vallée de la Moselotte, j’ai la chance de faire mes tirages en circuit court. L’entreprise Illico Perso à La Bresse s’est équipée en conséquence et livre des tirages de qualité au juste prix et à tous les formats. Aurélie a très bien compris les demandes et les exigences des photographes. Une affaire à suivre !
Exposition à venir cet automne, elle se veut militante…
« Seule l’utilisation accrue du bois dans la construction peut sauver les forêts du monde » je cite Julius Natterer, architecte et professeur. J’aime à dire aussi, « la forêt est notre mère à tous ». Une phrase fait également écho à ma démarche. « Il faut adapter la scierie à la forêt et non l’inverse« . De bien belles phrases pleines de bon sens, mais concrètement, on fait quoi ? Malheureusement on ne peut que s’adapter, la tendance au réchauffement climatique bouleverse les équilibres de la nature et provoque déjà d’importants changements sur le climat.
A l’heure où j’écris cet article, été 2022, (Le climat est brulant et anxiogène) la sécheresse est terrible et pour beaucoup de forêts et d’arbres elle sera fatale. Elle était prévisible comme toutes les calamités que nous allons devoir subir. Cela fait des décennies que les scientifiques nous l’avaient expliqué en long et en large. La nature, parait-il est résiliente, mais c’est encore une phrase d’humain. Comme je le pense et dis souvent, nous sommes tous coupables par nos modes de vie et nos façons de consommer et malheureusement rien ne va vraiment changer. Donc il va falloir s’adapter et rester positif dans cette ambiance plus qu’anxiogène.
Jean-Luc Sandoz en préface du livre « Le Peuple du Bois » résume très bien la situation de l’état des forêts en général et dans le monde.
#La Forêt notre mère à tous
Cette photo fut souvent controversée, elle est le fruit de mon imagination et de la collaboration avec cette jeune femme. Je l’ai nommée « le cri silencieux ». Cette chasseuse-cueilleuse hurle son désarroi face à la destruction des forêts et sa place de femme et de mère dans nos sociétés.
Presque 10 ans …
Pire que la sècheresse et qui souvent vient à la suite, il y a le feu et les incendies qui exterminent toutes vies animales et végétales.
La brume au milieu des résineux symbolise bien la forêt vosgienne. Un dicton populaire disait « C’est le renard qui fume la pipe ». Prenons garde que les brumes d’humidité ne deviennent pas des fumées d’incendies. Les forêts vosgiennes seraient très impactées par des feux qui deviendraient rapidement gigantesques.
13 Aout 2022. C’est ma première photo d’incendie de foret dans les Vosges…
#Et les Z’animaux… de la forêt
Il manque le loup et le lynx à la forêt vosgienne pour retrouver un équilibre naturel. La chasse pourtant présente, n’arrive pas à rétablir un bon ratio et une biodiversité « normale ». L’égrainage massif de maïs n’a rien arrangé. Il est d’ailleurs toujours pratiqué. La chasse, c’est LE sujet clivant.
Ce sont eux les vrais propriétaires des bois et des forêts. Chevreuils, cerfs, renards, oiseaux, insectes, reptiles, poissons… Prenez le temps d’écouter et de regarder et rien de mieux que des jumelles pour comprendre et découvrir la forêt.
#La Forêt loisirs
Parc aventure et accrobranche, mais pas que. Les activités de loisirs forestières sont nombreuses et essentielles à notre équilibre.
La forêt est devenue un terrain de jeu gratuit où naturellement, on s’échappe. On y puise l’oxygène indispensable à notre survie et c’est un puit de carbone comme les océans. Malheureusement, les espaces de quiétude pour la faune et la flore s’amenuisent. Les activités outdoor sont de plus en plus nombreuses, chacun revendique son bout de forêt, son espace de liberté. Les animaux sauvages s’adaptent, reculent ou disparaissent, pendant que les professionnels du tourisme vendent une nature sauvage et inépuisable, inondant la toile de paysages soi-disant à « couper le souffle ». On est tous coupables, on revendique et demande un tourisme vertueux pour chez soi, mais sommes-nous irréprochables lors de nos vacances après des heures de vols ? Bien sur que non… L’humain occidental et j’en fais partie est une machine à consommer. Les industriels l’ont bien compris.
Bucheron de père en fils, il connait bien la forêt. Dominique récolte mais replante également mais là, il casse la croute !
Un gros sapin du coté de la Bresse.
Jean Houbre et son fils Sébastien. On a grandit ensemble.
Le passage d’un col sous le Rotenbach
#La Forêt nouricière & gourmande
Les fruits des bois. Champignons, myrtilles ou brimbelles.
#La Forêt malade
Certaines photos se passent de commentaires. C’est en survolant au hasard, en drone, que j’ai découvert cette clairière coupée à blanc en forme de cœur. Je l’ai trouvée belle et triste à la fois. A chacun d’en faire sa propre interprétation. Vu que les épicéas n’ont plus la cote, les coupes rases des lendemains de scolytes risquent de devenir des plantations de douglas.
Epicéa mort des suites de l’attaque de scolytes
La larve de scolyte, par qui le scandale arrive !
« On ne récolte que ce que l’on sème », encore un dicton qui va bien. Je me rappelle très bien de mon père dans les années 70 / 80. Il faut planter et repiquer des épicéas pour les générations futures… Le scolyte la petite bête qui monte…
Les vieilles forêts vosgiennes comme on aime à le dire, n’hébergeront bientôt plus le grand tétras, et même si des solutions de repeuplement voient le jour, c’est tout de même un échec… Sa disparition symbolise la fin d’un temps