Eaux de vie et liqueurs…

Eaux de fruits, eaux de vie, liqueurs et digestifs, la « gnole », la « goutte », et autres douceurs viennent de fruits, de plantes et même parfois de fleurs.

Le bouilleur de cru est un magicien devant son alambic.

Le fruit devient liquide.

Le mot alambic vient de l’arabeal ‘inbïq, lui-même emprunté au grec tardif ambix (= vase). L’alambic fut d’abord utilisé pour fabriquer des eaux florales, des huiles essentielles ou des médicaments, avant de permettre la production d’eaux-de-vie par distillation de jus de fruits fermentés1. Le type le plus ancien qui nous soit parvenu date de 3500 av. J.-C. et provient du site mésopotamien de Tepe Gawra au Nord de l’Irak2. On trouve la plus vieille mention d’un alambic sur une tablette babylonienne en cunéiforme vers 1200 av. J.-C.3. Cette tablette mentionne également Tapputi, une parfumeuse babylonienne considérée comme la toute première chimiste4. Dans la période récente, Abu Al-Qasim (Aboulcassim) aurait décrit un alambic au xie siècle et celui-ci aurait été inventé par Jabir ibn Hayyan (ou Geber en latin) au viiie siècle5.

Les alambics sont, ou mobiles ou statiques. Posés sur des remorques, jadis tirés par des chevaux, itinérants, ils bougent de villages en villages au gré des demandes, des saisons et des récoltes. Plus fréquemment, ils sont installés à demeure dans des remises ou des dépendances à l’écart, ce sont souvent les alambics de villages. On appelle bouilleurs de crus, la profession des gestionnaires d’alambics.

Tout ceci est bien sûr très contrôlé. Ne distille pas qui veut.

Thermomètres à alcool qui sert à peser le taux de sucre et donc d’alcool au cours de la distillation.
La méthode n’est pas d’hier et ne s’improvise pas. Elle est le « fruit » d’années d’expérience.
Pascal BARTHELEMY bouilleur de crus à St Dié des Vosges. L’homme est passionné et passionnant. Pascal partage son temps et sa vie entre les beaux alcools, les chevaux, sa famille et ses amis.
Un amoureux XXL de la vie, un ami de longue date !


Bien que la méthode soit assez simple, la pratique est subtile et complexe. Il faut maîtriser parfaitement le feu et donc, la température de cuisson des fruits, de manière à ce que la distillation soit parfaite. L’alcool terminé doit conserver et rendre les parfums des fruits utilisés. Une fois en bouche le connaisseur et le gastronome sauront retrouver là, la mirabelle, là la poire…

Et bien que fort en alcool (45°) cela doit rester un moment agréable d’échanges et de convivialité.

A consommer avec modération bien-sûr.

L’ambiance dans une distillerie traditionnelle est particulière. Les parfums et les odeurs y sont exagérés, enivrants.

Tout ou presque peut se distiller, fruits, plantes et fleurs, les résultats sont parfois surprenants.

Au bout de l’histoire, la mise en bouteille et l’étiquetage. Et enfin une période de vieillissement avant d’être consommé.

Les Vosges, terre de granit

Dans les Vosges, la couche de terre est fine et donc, la pierre n’est pas loin. Elle est très dure. C’est du granit.
Dès le XVI° siècle, les paysans vosgiens taillaient les boules de granit qu’ils trouvaient dans leurs champs, pour faire des moellons qui leur servaient à construire leurs maisons et à délimiter leur terrain. Au XIX° siècle, ces agriculteurs sont devenus des agriculteurs-carriers-graniteurs.
Le granite est une roche plutonique magmatique à texture grenue utilisée en construction.
Il ne faut pas confondre « granite » et « granit »: Le granit est une appellation devenue commerciale et générique chez les marbriers qui englobe aussi des gneiss, des grès, des brèches, des calcaires ou autres conglomérats. Le petit granit des Ardennes, par exemple, est un calcaire.

Le métier était, on s’en doute, pénible et il l’est resté. Les conditions météorologiques des Vosges rendirent les métiers de la pierre d’autant plus difficiles.

Heureusement depuis le temps, les pratiques ont changé, le matériel a considérablement évolué, mais ça reste un rude métier. Le savoir faire accumulé depuis des décennies a donné naissance à une véritable filière. Des générations d’hommes (principalement des hommes) continuent à creuser les carrières et à ennoblir nos villes.

Carrière de Grosse Pierre La Bresse.

Très peu d’entreprises ont survécu. Une d’elle, La Graniterie Petitjean tient, si on peut dire le Haut du Pavé dans les Vosges. Basé à La Bresse, elle tire son granit de deux carrières, Grosse Pierre pour le « Gris Bleu » et Senones pour le « Rouge corail » et « le feuille morte de Senones ».

L’usine des écorces et l’usine de Niachamp à La Bresse emploient 80 personnes.

Un article d’actualité, qui en dit long sur la fillière.

Comme souvent la mise en œuvre des produits se fait en informatique
Les gestes restent les mêmes dans bien cas, comme pour le polissage.

Le granit est destiné principalement à la voirie et aux réalisations funéraires. Fort du slogan « De nos carrières à votre ville » les produits de La Graniterie Petitjean font partis intégrante de notre quotidien.

Pause de pavés sur la place de l’Atre à Epinal.

De l’extraction en carrière, le façonnage des produits granit et enfin la pause en situation, les étapes sont multiples. Une multitude de métiers et de compétences sont nécessaires pour aboutir à un produit fini et qui perdura.

Travaux de voirie.
La Schlucht
Dallage d’une place
Réalisation architecturale à Strasbourg.
Un rond point parmi tant d’autres
Aménagement de centre ville. Pavage.
Un projet hors norme, plusieurs fois récompensé.
La fontaine de la place de l’Atre à Epinal