Je me présente toujours comme un artisan et comme pour tous les artisans les missions, les compétences ont beaucoup changé en 40 ans. Le matériel aussi…En 1990 deux boitiers, 2 optiques 24 x 36. Un moyen format, un flash et bien sur un labo noir et blanc étaient amplement suffisant. Les développement E6 et C41 étaient sous traité dans des labos industriels.
Deux boitiers 24×36 et un moyen format et parfois une chambre grand format. Des optiques fixes. un 28 mm, un 50 et un 105 mm
Aujourd’hui c’est souvent la course à l’armement alors je fais souvent le grand écart, c’est bon pour les adducteurs parait il .
Conclusion… Je ne sais pas…. Aujourd’hui en 2 clics on télécharge un n° de siret et « hop » on est photographe, un peu d’iA la dessus et on est un artiste…Perso mes photos ne sont pas retouchées, presque jamais recadrées, aucun filtre. Sûrement du fait d avoir commencé à faire de la photo avec de la kodachrome 25asa, j’ai appris à comprendre la lumière et les réglages possible …
Le numérique et le net, les réseaux sociaux ont changé la donne et c’est génial de pouvoir échanger, partager. Comme pour tout artisan, les missions ont également changé et ce sont considérablement diversifiées. Aujourd’hui un photographe doit produire des images vidéo, faire voler un drone et gérer du contenu numérique. La créativité est partout, la concurrence également. Il n’y a pas ou plus d’éthique et c’est la porte ouverte au n’importe quoi.
En fait je m’en fiche , je fais ce qui me plait et ce que j’aime et c’est bien ça qui compte. Arrêter le temps sur mes contemporains…
« Bonjour Michel, avec Thierry, nous avons une demande… particulière… Je voudrais que tu photographies mon accouchement à la maison ! Es-tu d’accord ?
A bientôt, Manon… »
C’est sur ces mots, je crois, que cette belle histoire a commencé. Comme on ne peut pas refuser une telle mission, j’ai bien sûr accepté. J’ai donc rencontré Manon, jeune femme, belle et pétillante, enceinte, épanouie et Thierry son compagnon calme et bienveillant. Une magnifique histoire d’amour sous la clairière d’ une forêt vosgienne…
Depuis bien des années mon parcours de photographe s’est tourné vers l’humain et je multiplie les rencontres encore et toujours. Que ce soit dans le monde du travail, des loisirs, du sport, mais parfois aussi avec des femmes à la veille d’être mère, je continue à explorer l’être humain dans ce qu’il a de meilleur. J’ai une relation particulière avec l’accouchement ayant vécu les quatre naissances de mes filles, mais aussi les cinq naissances de mes petits enfants. Donner la vie est un moment hors du temps pour une femme et en être témoin, j’en ressort toujours bouleversé et admiratif du pouvoir de résilience que détiennent les jeunes mères. Photographier l’accouchement de Manon fut pour moi une aventure et une expérience très particulièrequi restera gravé dans ma mémoire.
Nous n’étions pas seul, deux sages femmes professionnelles faisaient partie du voyage et encadraient tout le déroulement avec sérénité et bienveillance. Le calme et la douceur sont une évidence dans ce huit clos si particulier. Le temps se déroule sans compter…
Comme à mon habitude, lumière naturelle, juste un petit ajout de contre jour, optique courte pour être et vivre l’intimité et l’intensité de ces moments.
Et puis bien sûr quelques semaines plus tard, quelques photos en toute simplicité, sans artifice, lumière naturelle devant une fenêtre débordante de lumière. Tout n’a pas été simple et tranquille, faire un enfant n’est pas un acte anodin. Il faut regarder devant, croire à la vie et à l’amour pour avancer… Manon a retrouvé son sourire et nous retraçons ensemble les moments forts de cette belle histoire.
Merci Manon et Thierry de m’avoir invité et embarqué dans cette aventure. De ces moments d’intimités partagés il s’est créé une amitié et une complicité particulière qui perdurera… Belle vie au petit Céleste!
Un projet passionnant à la Résidence EHPAD Le Couarôge à Cornimont. Comme j’aime à le dire, il faut donner du sens à son travail et à ses passions. Empathie et bienveillance… Merci aux résidents, soignants, et cadres de l’établissement qui ont permis de réaliser ce projet. Certes, oui c’est sans doute long à regarder pour certain, 8 mn dans cette société régie par l’urgence et l ‘éphémère. Mais par respect, faire plus court m’était impossible.
La démarche est à la fois simple et compliquée. Etre face caméra une à deux minutes et ne rien dire ou pas grand choses. De toutes façon, le son ne sera pas gardé histoire d’aller à l’essentiel. Juste une attitude, un regard, un sourire ou une grimace. Le désir de faire de vraies photos était trop tentant, alors quelques photos sur le même scénario. Au final des femmes et des hommes bien heureux de participer à ce moment d’échange.
Emilie Laurent, éleveuse et productrice de fromages de brebis
Loin des clichés ou d’une aventure pseudo romantique, d’un retour à la nature bucolique prôné dans les années 70 , il y a aussi et surtout une véritable agriculture de montagne possible et nécessaire. Emilie élève sur les hauteurs de Fresse sur Moselle un troupeau de brebis et produit des fromages. 80 animaux de race « Manech à tête rousse » originaires du pays basque. La ferme, bergerie et labo sont à + de 700 m d’altitude et sur 30 hectares. Emilie 38 ans, 3 enfants est seule sur son exploitation. Le décor est planté, bienvenue dans la vraie vie à « La Bergerie de Draimont » ou la passion et le courage sont essentiels.
Le bien être animal est une priorité à l’activité de paysan éleveur
« Le bon sens paysan » ici prend toutes ses valeurs ! « Faire avec ce que l’on a et ne rien faire avec ce que l’on a pas… » Les contraintes sont multiples mais les satisfactions également car la démarche se doit d’être vertueuse pour fonctionner. Il n’y a donc pas de place pour le superficiel. Le bien être animal va de soi, idem pour le respect à la nature. Au final des produits de qualité qui ravissent tout le monde même la planète. La recette peut paraitre simple mais il n’en est rien.
« Après avoir travaillé dans le secrétariat, changement d’orientation, s’en est suivit 14 ans en milieu agricole avec vaches, chèvres, fromagerie… J’ai profité du congé parental de ma dernière fille pour faire une VAE à la MFR de Ramonchamp, et obtenir mon brevet de technicien agricole. Ensuite les hasards et les rencontres ont bien fait les choses »
La traite des brebis… 7/7 e avec une pause de mi septembre à mi décembre lorsque les brebis sont pleines.
Les activités d’ Emilie et c’est également le cas et la mission de nombreux producteurs, éleveurs et paysans dépassent largement le cadre de la vente de leurs produits. Ils contribuent à l’entretien des territoires, des campagnes, gardent ouvert les paysages, et maintienent une main d’œuvre et une vie locale et sociale. Les contraintes sont nombreuses, les charges administratives, les normes et règlementations laissent peu de place au hasard et à l’amateurisme. Au final des produits que l’on appellent « bio » ou de « circuits courts » qui nous offrent une alimentation de qualité, car elle est bien là la mission.
Fromages frais et affinés, yaourts, tommes … Les produits de Emilie rejoignent d’autres produits dans les AMAP et magasins de producteurs de la région. Un tissus de circuits courts se créé doucement et sûrement dans tous les départements pour le plus grand bonheur des consommateurs soucieux de la qualité de leur alimentation.
Une cave d’ affinage sous la fromagerie.
Emilie représente le profil type d’une femme actuelle qui a choisi la nature comme profession et qui l’assume pleinement.
La tendance est à l’urgence, toujours plus et plus vite et la communication va dans ce sens. Coté matériel photo, c’est la course à l’armement. Toujours plus de pixels, toujours plus couteux, jusqu’ou s’arrêteront il ? En même temps les fabricants de smartphones écrasent le marché et orientent le regard des humains à la vertical ? (étonnant). Les réseaux sociaux et les robots font la pluie et le beau temps de la consommation. Que reste t’il de nos amours…? Doucement et sûrement la société des humains se déshumanise. L’iA est partout et pas que dans l’image. Les distributeurs de tous sont partout. Les préservatifs étaient leader sur ce marché, maintenant c’est macarons, pizzas, fromages, œufs, à toutes heures. Et plus de contacts avec personne… Jeu set et match.
Coté boulot, coté photo. T’as pas le choix ou tu te « tictocratises » ou tu dégages, ou tu t’adaptes. Le grand écart c’est génial pour travailler ses adducteurs. Donc retour aux fondamentaux et on ne change rien pour le reste, qui m’aime me suit, et coté argentique on est déjà moins nombreux à maitriser le « process »
Le plus compliqué parfois avec les appareils modernes, c’est de ne pas raté l’avion… Pardon, ça m’a échappé !
Après quelques réglages et mise à jour de mon cerveau j’ai remis en route la machine. Tout était là et attendait. Appareils photo de + de 50 ans, pellicules, développement, agrandisseur, révélateur, fixateur . Tirage … Je donne rendez vous à Catherine et Christian, on se retrouve sous les sapins. Au final des tirages papier barytés. De vraies photos dans la vraie vie.
Reportage de soutien et de solidarité en plein milieu de la RN 57 à Epinal avec les agriculteurs du 88. Les JA 88, et FDSEA 88. Dans le calme, la bonne humeur et la bienveillance, organisés pour tenir des semaines, ils sont repartis bosser. Mais si les annonces du gouvernement sont du vent, alors ils reviendront. Multigénérationnelle la manifestation avait un message d’espoir, le boulot de paysan attire encore les jeunes, filles et garçons. Philippe Clément président des FDSAE 88 m’a raconté et expliqué les nombreuses aberrations du système renvoyant au placard le dicton du bon sens paysan. La phrase « On marche sur la tête » a bien tout son sens. Les gendarmes sont passés, rien à signaler. La manif « épisode 1 » est terminée. Affaire à suivre…
La photo noir & blanc est intemporelle. Rien ne change ni ne s’altère, seuls les produits finissent par mourir. 30 ans séparent certaines de ces photos, et pourtant, la magie opère toujours. Retour à la photo argentique et surtout ai n&b
Vision furtive sur le dépoli
Une anecdote intéressante sur la démarche : Dans les années 70, sur une pellicule 120 de 12 poses, il fallait compter sur une sélection de 6 photos, et sur un film 24 x 36 de 36 poses le résultat était de même. De nos jours à l’ heure des cartes mémoire riches en Giga octets rien n’a changé, souvent 6 photos sortent du lot…
Simplicité aussi dans le matériel. deux boitiers trois optiques…
Une chose est certaine, le temps s’arrête autrement en argentique et en noir et blanc plus particulièrement. Chaque photo compte, demande du temps et de l’attention, l’ image est palpable tactile et vivante. Même lorsque qu’elle est scannée numérisée, elle reste une réalisation originale. Le processus est comme une thérapie dans ce monde en dépression ou le téléphone, les écrans et l’intelligence artificielle ont bouleversé notre vie.Allé à l’essentiel
400.000 ans d’humanité pour en arrivé là. Incroyable…L’iA dont tout le monde parle. Cela n’engage que moi, mais perso ce n’est pas possible, c’est hors de question. Une vaste escroquerie qui ferra le bonheur et la fortune de quelques uns et le malheur de la majorité. Un truc qui va consommer encore plus d’énergie, rendre les gens encore plus dépendants des machines, du système et d’une consommation bien ciblées. A un moment de notre histoire ou ils nous faut justement un rebond d’humanité et d’empathie… C’est dingue ! Beaucoup d’entreprises, de créateurs tout azimut vont ou sont en train de disparaitre et j’en fait partie. L’IA est, et doit être au service de l’humain mais pas pour le remplacer. J’avais proposé il y a quelques années le label « VAOC » Visuels d’appellation d’origine contrôlée. Une sorte de label « bio » mais pour la nourriture intellectuelle. Mais chacun ferra bien comme bon lui semble, on est libre, afin je crois …
Une campagne de communication assumée. Certain trouve ça génial…
Un monde au travers d’un écran et d’une machine.
Le projet de label …
En mode nostalgie avec ce LEICA M6, symbole d’une époque…
…On est tous bien heureux de bénéficier de l’IA dans notre GPS et bien d’autres outils disponibles. Les applications dans ce sens facilitent la vie des hommes, mais le robot est sorti de son tiroir, le salopard. ChatGPT pour ce qui des textes, et des applications pour l’illustration, la photographie. Il en émerge de partout. Une nouvelle « créativité » voit le jour. Bienvenue dans le monde du clic « créatif ». J’ai des doutes sur le terme. Pour moi, pour nous c’est la fin d’un monde, la perte de la réalité, et des valeurs qui nous ont porté, et me portent encore. Aujourd’hui, pour certain c’est une roue de secours pour gagner du temps mais demain ce sera le standard. A quoi bon s’embêter à chercher les bonnes photos, les bons mots pour raconter une histoire. L’IA et les banques d’images se chargeront de la mission. Ils sont accessibles pour quelques Euros et quelques clics sans la moindre créativité. Le rouleau compresseur de cette nouvelle vision de la communication est bien trop gros pour imaginer l’arrêter. Je n’ai pas d’autres solution que de le regarder passer. Alors, qui m’aime me suit.
Les algorithmes, ce nom barbare décident de la façon dont je dois travailler, regarder, photographier, filmer. Ils censurent, coupent, décident de la tendance que je dois donner à mes images, de la durée de mes vidéos et de l’heure de leurs passages. Les algorithmes savent reconnaitre un visage, un texte, un sein et décident alors, de censurer l’auteur. Ces robots inventés par des hommes ont pris la main sur nos choix de consommation, sur notre cultureet notre façon de penser… Vous vous dites ça y est le Michel Laurent est touché par la théorie du complot… Je répondrais, y a de la luzerne à la cantine. Réveillons nous et ne lâchons rien !
Sans commentaire, ou 100 commentaires …
Une photo truquée qui a beaucoup tournée malgrés les mentions « fake news »
Le genre de visuel que l’on commence à rencontrer partout, sympathique pour un papier peint au wc mais …
La mondialisation des visuels, la même photo pour tous ! Le mal est profond et il se retrouve partout. C’est souvent les agences de communication sans scrupule et sous couvert d’économie, qui proposent ce genre de démarche. Au final, c’est surtout un manque de volonté.
Heureusement ce n’est pas le cas de tout le monde. Certaine entreprises sont conscientes de l’ADN visuel de leur communication. Groupe Livio VosgesExemple type: Une cliente et une professionnelle de santé. Des dizaines de visuels identiques pour des démarches parfois très différentes.
Un visuel « bien de chez nous. Joli couple, beaux enfants …
Un visuel pleine page sur un journal quotidien.
Version Russe
Version Allemande !
Version Japonaise…
Banque Populaire… de Lorraine
Sympa la page d’accueil, ça donne confiance. On se dit que bien sur les portraits sélectionnés sont des gens de chez nous !
Et ben non…
La communication visuelle de la Banque pioche comme tous le monde dans les banques d’images pour alimenter ses pages… Les sympathiques artisans Français sont en fait Américains ou Mexicains…
C’est aussi simple de télécharger une photo de n’importe ou, que de retrouver ou cette photo a été prise …
Et que dire de la mention « DR » Droits réservé, qui ne veut rien dire. Cette pratique permet surtout aux diffuseurs de se dispenser de demander l’autorisation à l’auteur,
et a fortiori de le rémunérer…
Hé non, DR ce n’est pas Didier Renard, un illustre photographe…
… un élu m’a dit il y a quelque temps « Tu as des petits soucis, toi ! » Ce sont des soucis qui collent à mon boulot.
Je suis photographe, c’est ma mission, j’aime bien ce terme (*). Je traque et photographie l’authentique depuis des décennies. Je ne porte pas toujours l’espèce humaine dans mon cœur mais lorsque je rencontre des femmes et des hommes dans leurs vies de tous les jours, j’adore ça. Exemple avec mes copines fromagères qui se lèvent aux aurores pour nous offrir de bons produits. De même avec tous ces artisans, industriels, chefs et cheffes d’entreprises, restaurateurs … etc, qui sont devenus des amis, qui doivent jongler et s’adapter avec les normes et un système toujours plus complexe, je touche souvent à l’excellence. Dans ce monde ultra connecté il y a le « gratuit », les réseaux sociaux en font partie. Dans les Vosges nous avons 100% Vosges. Le défi de cette revue est d’offrir à tous un portail gratuit, afin pour les lecteurs, car les annonceurs payent leurs pages… Le prendre, l’ouvrir et le lire c’est accepter son contenu. Je suis en conflit depuis des lustres avec sa rédaction sur le type de visuels utilisés qui proviennent souvent de banques d’images internationales, sans parler des mentions DR (droit réservé), qui sont une aberration. Je suis aussi en conflit avec les agences de communication qui agissent de même. On me répète souvent, laisse tomber, ça ne changera jamais. Moi non plus je ne changerai jamais et je ne lâche rien. Je suis donc revenu en détail sur le contenu du dernier « Guide Hiver », Il est impressionnant, c’est un cas d’école. Je ne fais pas que râler, je réfléchis et j’ai plusieurs fois proposé à différentes structures, le département, le conseil régional, les com/com, Parc des Ballons, Massif des Vosges, l’idée d’une banque d’images Vosges, une agence photos Vosges. Très bonne idée m’a-t-on dit mais sans suite… Le concept est simple. Tous photographes (pros) auraient la possibilité d’héberger des visuels ciblés Vosges et qui seraient vendus ensuite en ligne à toutes personnes ou structures à la recherche de visuels « authentiques ». Par ce concept, rien de bien nouveau, on aurait l’assurance de promouvoir notre région avec des photos signées locales et pas des visuels Russes ou Américains, comme c’esttrop souvent le cas. La deuxième solution est bien plus simple. Copier/coller… Et en 3 clics, à bas coût vous avez une page de pubs ou de promotions hautes en couleurs. Effet Wouahh ! garanti parait– il. Effet flan, vous voulez dire. Les Vosges sont magnifiques, authentiques, riches d’une culture et d’un terroir que bien des régions nous envient . Je suis triste et en colère quand je vois des photos de n’importe où promouvoir ma région…
Ma démarche n’est pas que de dénoncer, d’accuser. Je sais très bien que rien n’est simple mais je sais aussi que les mêmes personnes qui rédigent ces pages consomment locales et sont attachées à des concepts de vies qui sont les mêmes que moi.
Alors bougez-vous les gens…
Bienvenue dans les Vosges Russes !
De la neige, des sapins, des bonnets… Mais en Russie à SHEREGESH au nord de la Mongolie…
Un doute sur cette photo, les Alpes ? En tous cas pas dans les Vosges …
Quand je pense à tous nos brasseurs …
Et toujours ce complexe vis à vis des Alpes. Et pourtant…
La photo « bateau » d’un équipage de chien de traineau. L’autre fois c’était au canada…
Le savoir faire en question…
Sans commentaire
N’importe quoi …
Et comme souvent l’histoire débute bien.
Exemple: Les glaces Thiriet. Très belle photo de communication réalisée par un photographe. Et à la suite, sa version calendrier.
C’est pour le restant des pages que cela ce gatte. Les autres visuels proviennent de banques d’images et les acteurs sont des Nord américains, de type Caucasiens, puisque c’est aussi ça le critère… Dommage, on aurait aimé des français, des gens de chez nous, cohérents avec les slogans de la communication.
La version n&b
La version n&b d’une des 6 pages du calendrier, qui pour le coup est plutôt sympa. Et juste dessous le visuel sur une autre plate forme… Idem pour les autres pages.
Peut être une piste. La création d’un logo, d’un label. Celle ou celui qui utilise des visuels correspondants aux contenus des pages peut valider son article d’une mention dans ce genre. Le VAOC …
Open Bar et Fake news…
Depuis quelques années certains « communicants » peu scrupuleux font appel à la ressource des banques d’images pour illustrer sans bouger leurs pages et articles, blogs, flyers et autres plates forme internet . Bienvenue dans le monde du copier/coller. Les exemples ne manquent pas. Les vidéos des dernières élections présidentielles regorgeaient de personnages Nord américains. Le type Caucasien ! Il est bien plus simple d utiliser cette méthode à bas coût que d’aller sur le terrain, engager et payer un photographe. En quelques clics, rapidement avec des mots clés choisis, vous avez pour quelques € une banque d’images digne d’une agence de presse.
Exemple type: Le terroir Vosgien se dévoile. Le paysage est bucolique, les couleurs sont chatoyantes mais c’est tout faux. Il s’agit en fait d’une photo de Forêt Noire. La fameuse ligne bleue des Vosges est en fait au fond dans le brouillard…
J’ai pris contact avec les différents acteurs de cette supercherie, il tapent tous en touche et se renvois la balle. Retour de la journaliste qui a pris, elle, le temps de « répondre » « Si je suis bien la personne qui a écrit l’article, je ne m’occupe ni de l’iconographie, ni de la mise en page : l’agence qui réalise le magazine pour ……….. a ses propres services dédiés. En tant que journaliste pigiste, je ne travaille pas dans leurs locaux et je ne découvre l’article finalisé qu’après parution. J’ai informé le rédacteur en chef de votre message » J’ attend sa réponse …!
Sur cette page, seul le personnage en bas à droite est à sa place. La jeune femme blonde admire un village d’ Autriche, les myrtilles sont en fait des bleuets en Turquie, quant au cerf, il vit dans un parc, on distingue les poteaux au fond.
Il est aussi simple de télécharger une photo, que de retrouver son origine. Il suffit de faire un glisser/coller du visuel ou de l’url… et de vérifier la source des visuels.
Margot, apicultrice professionnelle m’a invitée à découvrir son monde. Elle m’a expliquée sa méthode et sa vision de l’apiculture. Je l’ ai rencontrée pour une journée autour de la sélection de reines d’abeilles et leurs intégrations dans ses propres colonies. Ses chemins de vie l’ont amenés à vivre au milieu des abeilles. Son approche est bienveillante et ses ouvrières sont étonnamment calmes, à tel point que la tenue de protection pourrait presque être inutile. Nous nous sommes habillés tout de même par sécurité. Les seules piqùres que j’ai ramené de cette journée me viennent des orties sur le bord du chemin ou était garée ma voiture…
A sa naissance, l’ abeille, futur ouvrière, tire la langue afin de rechercher un premier contact avec ses congénères. C’est par les phéromones que les échanges se font principalement. Si j’osais, je dirais que sur ce point, il y a quelques similitudes avec nous, les humains !
La technique du picking ou greffage, consiste à récupérer une minuscule larve d’abeille et de la déposer au fond d’une cupule.Il faut être précis, et bien sûr au calme, l’opération est minutieuse.
Sur ce cadre, différentes cellules à différents stades d’évolution.C’est une seule et unique reine qui a pondu dans chaque alvéole ces milliers d’abeilles, et ce,parfois pendant plusieurs saisons et années.
Une minuscule larve d’abeille en suspend au bout de ce petit pinceau qui donne un caractère magique à l’opération
Les cupules qui reçoivent les larves
Les cupules sont réintroduites dans la ruche, leurs positions verticales, à 90° des autres cellules indiquent aux ouvrières des emplacements de reine. Un subterfuge qui fonctionne plutôt bien
Nourries à la gelée royale, les cellules contenant les reines vierges sont récupérées, leur destin est scellé. Elles seront reines !
Les cellules contenant des reines sont maintenues à une certaine température jusqu’à éclosion dans des containers adaptés. La rigueur et la précision sont essentiels pour continuer l’histoire.
Ca y est,la reine est arrivée à son stade adulte, elle peut être déposée dans une ruche orpheline, après avoir été marquée, afin d’être facilement identifiable.
La nouvelle jeune futur reine vierge est en pleine forme. Son premier contact humain se fera avec Margot, sans doute essentielpour la suite.Une relation s’installe …
Une goutte de peinture adaptée et sans danger permet de bien retrouver la reine au milieu des milliers d’ ouvrières lors des interventionsà venir. Margot tient l’insecte délicatement entre ses doigts, une pression trop forte pourrait blesser et même tuer la reine à venir.
Insertion dans une petite cage relais qui permettra à la futur reine un premier contact en douceur avec toute la colonie, à l’intérieur de la ruche.
La petite cage d’ insertion est déposée au milieu de sa futur colonie.
Les jeux sont faits, normalement la nouvelle reine sera acceptée par la colonie orpheline. Mais parfois le destin est tout autre et la petite nouvelle est sacrifiée ou ignorée. L’apiculture n’est pas une science exacte et c’est tant mieux !
Une tenue rigoureuse des interventions est nécessaire à l’organisation du rucher, de retour à la miellerie, Margot revoit ses notes et les intègre à un fichier Excel régulièrement mis à jour et consulté.
La reine vierge se doit d’être maintenant fécondée (en vol, une seule fois) par une dizaine de bourdons (un bourdon au centre de la photo, facilement identifiable) Elle se créera ainsi une spermathèque unique de plusieurs milliers de futurs abeilles.
Merci Margot pour cette invitation et collaboration. Comme j’aime à le dire tu sembles avoir trouvé ta place dans cette société parfois perdue. Ne change rien !